Marcos Batistella, ingénieur de recherche au sein du laboratoire Polymères, Composites et Hybrides (PCH), a travaillé avec 3DHeartModeling, une start-up gardoise spécialisée dans la numérisation de cœurs, pour proposer un modèle de cœur réalisé avec une poudre de polyuréthane thermoplastique (TPU) basé sur une technologie de fusion sur lit de poudre par laser (de l’anglais Selective Laser Sintering - SLS) d’EOS, une imprimante déjà présente dans les locaux IMT Mines Alès. Le Dr Vlad Ciobotaru, cardiologue à l’Hôpital privé les Franciscaines de Nîmes et porteur du projet, a fourni à IMT Mines Alès les modèles de cœur numérisés nécessaires à l’impression. Marcos Batistella a dû ensuite déterminer le matériau idéal ainsi que les paramètres de procédé adaptés afin de respecter le cahier des charges, notamment en termes de souplesse et de résistance à la déchirure.
La pédagogie est aussi au cœur du projet. Côté médical, au-delà des opportunités d’entrainement considérables pour les chirurgiens, ce cœur pourra permettre aux médecins d’apporter des explications plus précises et concrètes à leurs patients, avant une opération cardiaque par exemple. Côté technologie, un prototype abouti a déjà servi aux élèves IMT Mines Alès dans le cadre d’un projet PDII sur la conception d’un dispositif médical. Des tests ont également été réalisés par des élèves pour voir comment faire s’écouler un liquide à travers ce cœur artificiel, afin de simuler la circulation sanguine.
D’après Marcos Batistella, « le savoir-faire du laboratoire PCH sur les propriétés des matériaux ainsi que sur la fabrication additive a permis l’obtention des modèles respectant le cahier des charges nécessaire à l’application. De plus, les nouveaux matériaux qui peuvent potentiellement être développés pourront aussi être utilisés dans des nombreuses applications, telles que la réalisation de prothèses. »
Contact : Marcos Batistella (prenom.nom@mines-ales.fr)
