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Le LMGC travaille sur les tissus du vivant pour réduire les risques de déchirure du périnée et prévenir le risque d’accouchement prématuré

Anne-Sophie Caro (enseignante-chercheuse au LMGC) et Sarah Iaquinta (en contrat post-doctoral au LMGC) travaillent actuellement à la modélisation du comportement mécanique du tissu pelvien.

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Recherche et Doctorat
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Dans le cadre de nouvelles études sur les biomatériaux, Anne-Sophie Caro (enseignante-chercheuse au LMGC) travaille avec Sarah Iaquinta (nouvellement recrutée en contrat post-doctoral) sur la modélisation du comportement mécanique du tissu pelvien dans l’objectif de déterminer l’état de santé du périnée des femmes pendant leur grossesse et d’anticiper et réduire les risques de sa déchirure à l’accouchement. L’évaluation de l’état du périnée pourrait ainsi permettre à la fois de standardiser les procédures d’épisiotomie mais aussi d’anticiper un risque d’accouchement prématuré.

Les recherches en sont encore à leur début. Des partenariats sont déjà noués avec des hôpitaux (à Besancon, Marseille, et Nîmes) et d’autres laboratoires de recherche (le FEMTO-ST à Besançon, le LMA (CNRS) à Marseille et le CIBER-BBN à Saragosse).

L’objectif, dans un premier temps, est de proposer une preuve de concept en réalisant un prototype d’outil, semblable à un stylo, dont les gynécologues pourraient se servir pour avoir un diagnostic quantitatif potentiellement plus fiable que les mesures pouvant être réalisées actuellement manuellement par les praticiens.

Sarah réalise donc actuellement une simulation numérique de cet outil qui vient appuyer sur le tissu avec un petit piston. Des mesures sont prises pendant les trois phases de l’action de ce poinçon (enfoncement, maintien, et retrait), qui pourraient permettent de quantifier un endommagement éventuel, avant et après étirement du tissu. Le modèle, déjà validé sur du silicone, est en cours développement afin de représenter au mieux le comportement du périnée, grâce à des essais réalisés sur des périnées porcins.

Si le domaine d’application de cette étude a déjà une grande portée, cette recherche peut aussi ouvrir la voie à l’évaluation d’autres risques : pour les femmes enceintes d’abord, en évaluant le risque de prématurité tout au long de la grossesse, mais aussi pour tous, en prévenant la descente d’organes. Elle peut également avoir des débouchés industriels ; l’équipe travaille d’ailleurs déjà avec l’ADIV pour proposer un dispositif de suivi non invasif de la tendreté de viandes bovines.