Résumé de la thèse :
Les odeurs industrielles sont aujourd’hui de plus en plus rejetées par les riverains qui craignent un impact sur leur santé, leur qualité de vie ou sur la valeur de leur bien. Pour éviter que des situations conflictuelles ne surviennent, des recherches ont été initiées il y a une dizaine d’années pour anticiper la gêne olfactive occasionnée par de futurs sites industriels.
L’objectif de ce travail est de proposer un nouveau modèle de prévision et de représentation cartographique de la gêne olfactive pour aider les décideurs à gérer de manière proactive les problèmes d’odeurs et leurs conséquences potentielles sur le fonctionnement de leur territoire. Les travaux de recherche présentés dans cette thèse de doctorat font suite à ceux initiés par Popa (2013). Parmi les nombreuses pistes d’amélioration évoquées à l’issue de ce travail, l’amélioration de la transférabilité du modèle à d’autres territoires constituait un point important.
Pour y parvenir, le jeu de données nécessaire a été simplifié. Une méthode innovante a été proposée pour évaluer et prévoir le potentiel de nuisance des odeurs émises par un futur site industriel et prévoir ses impacts sur un territoire. La représentation des résultats a été adaptée aux problèmes d’odeur ainsi qu’aux utilisateurs de l’outil. Finalement, notre méthode permet d’évaluer et de cartographier l’impact odorant d’une industrie existante ou future sous le prisme des caractéristiques de l’odeur ainsi que de trois enjeux : celui des riverains, des activités économiques et des infrastructures publiques.
La méthode a été validée autour d’un site industriel en confrontant ses prévisions avec les données issues d’un observatoire des odeurs en place autour du site d’étude. Même si ce travail ouvre encore la porte à plusieurs perspectives de recherche pour affiner son utilisation opérationnelle, la pertinence des résultats obtenus à ce stade permet de considérer qu’il constitue d’ores et déjà un outil d’aide à la décision utile pour une répartition équilibrée des activités et des hommes, dans le cadre d’un aménagement durable du territoire, lieu de vie, mais aussi d’activité.
Abstract :
Today, industrial odours are less and less accepted by local residents who fear an impact on their health, their quality of life or the value of their property. To avoid conflict, research was initiated around ten years ago to anticipate the odour nuisance caused by future industrial sites.
The aim of this work is to propose a new model for predicting and representing odour nuisance on maps, to help decision-makers proactively manage odour problems and their potential consequences on the functioning in their territory. The research in this thesis follows the work initiated by Popa (2013). One possibility of improvement suggested in this work was to enhance the transferability of the model to other territories.
To achieve this, the data set required was simplified. An innovative method was proposed for assessing and predicting the annoyance potential of odours emitted by a future industrial site, and forecasting its impact on a territory. The representation of the results has been adapted to the odour problem and to the users of the tool. Finally, our method can be used to assess and map the odour impact of an existing or future industry from the point of view of odour characteristics and three issues: local residents, economic activities and public infrastructures.
The method was validated around an industrial site by comparing its predictions with data from an odour observatory in place around the study site. Even if this work still opens the door to several research perspectives to refine its operational use, the relevance of the results obtained at this stage allows us to consider that it already constitutes a useful decision-making tool for a balanced distribution of activities and people, within the framework of a sustainable development of the territory, place of life, but also of activity.