Le projet de recherche « QAI Sport », financé par l’ADEME, a débuté le 6 janvier 2022 pour une durée de 36 mois. Porté par IMT Mines Alès (laboratoire IPREM, UMR 5254 CNRS) à Pau en partenariat avec l’Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique (EHESP, laboratoire Leres) et l’Institut de recherche en santé, environnement et travail (Irset), UMR S 1085 Inserm à Rennes, il vise à caractériser l’exposition des utilisateurs de salles de sports aux composés organiques volatils et semi-volatils (COV et COSV) émergents ainsi qu’aux contaminants microbiologiques (de type moisissures, etc.).
L’étude va porter sur une dizaine de salles de sport aux typologies délibérément variées : complexes multisports, centres de fitness, dojos, parcours de motricité pour enfants. L’intérêt de cette approche large est d’estimer l’exposition des usagers aux contaminants de l’air intérieur en fonction de l’activité pratiquée et des différents types d’équipements. L’influence de l’occupation des salles sera aussi étudiée..
Dans un premier temps, des analyses non ciblées des substances chimiques et des agents biologiques seront réalisées dans l’air et les poussières des salles en conditions d’occupation et de non-occupation. Une étude approfondie, menée sur une sélection de 3 salles, permettra ensuite d’étudier les sources et la répartition des contaminants (COV, COSV et microorganismes) entre les phases gazeuse et particulaire de l’air, les poussières sédimentées et les surfaces des matériaux. Pour les COSV, les données obtenues seront intégrées dans un modèle afin de prédire le comportement de ces polluants en environnement intérieur. Enfin, une étude de la migration des COV et COSV dans la sueur et la salive synthétiques viendra compléter l’ensemble des résultats pour une évaluation complète et détaillée des voies d’exposition à ces composés.
L’intérêt de cette étude est multiple, comme l’explique Valérie Desauziers, responsable scientifique du projet : « la qualité de l’air intérieur des salles de sport reste encore peu étudiée, alors que le nombre de sportifs et d’infrastructures de sport « indoor » est en forte augmentation depuis quelques dizaines d’années. De plus, l’activité physique intense menée dans les salles de sport peut contribuer à augmenter l’exposition avec notamment l’augmentation du volume d’air inhalé ». Par ailleurs, « l’étude va porter sur des polluants émergents, des substances qui ne sont pas encore réglementées ou qui sont inattendues dans ces environnements afin d’apporter de nouvelles connaissances sur la qualité de l’air des salles de sport ».
Contact :
Valérie Desauziers (valerie.desauziers@mines-ales.fr)