Aller au contenu principal

ODD 14 : Vie aquatique

À travers ses activités de recherche, de formation et d'innovation, IMT Mines Alès contribue à la réalisation de l'ODD 14


RAPPORT 2023

Notre établissement, fortement ancré dans son territoire, s’engage à œuvrer en la faveur de la préservation des océans, à l’élimination de la pollution et à la reconstitution des stocks de poisson, notamment en promouvant des pratiques de pêche durable.

IMT Mines Alès s’engage pour la sauvegarde des cours d’eau, des lagunes et des océans

A.    Formation

Dans la formation d’ingénieur généraliste en tronc commun il est proposé une unité d’enseignement Biologie de deuxième année au choix incluant un cours sur « Impact des activités humaines sur les écosystèmes ». Dans le tronc commun, le cours « Introduction à l’analyse environnementale » aborde les bases de l’Analyse de Cycle de Vie. Des indicateurs d’eutrophisation des masses d’eau (marines, eaux douces et terrestres) sont pris en compte, ainsi que la perte globale de biodiversité. Les mécanismes pour passer d’une exploitation ou une émission vers l’environnement à un impact quantifié y sont étudiés. Dans le département 2ER, le cours intitulé « écosystème et biodiversité » donne aux élèves les bases pour comprendre la Capacité d’absorption des perturbations des écosystèmes, des besoins en ressources (notamment énergétiques), en introduisant l’analyse des conséquences de ces perturbations via l’analyse des risques et l’étude d’impact. Le module « Gestion de la qualité des eaux » aborde les notions de Gestion environnementale de l’eau ainsi que les notions de conservation de la qualité des eaux pour permettre une conservation des écosystèmes.

B.    Recherche

B.1 Pôle de recherche Agriculture-Environnement-Biodiversité (Pole AEB)

IMT Mines Ales au sein de l’MUSE (Montpellier Université d’Excellence) est partenaire de ce pôle qui constitue un lieu de mise en synergie des structures de recherche et de concertation scientifique autour des problématiques de l’environnement, de l’écologie, de la biodiversité pour développer des actions communes entre les membres du Consortium MUSE.

« Le pôle AEB forme un ensemble très multidisciplinaire qui travaille sur une grande diversité d’enjeux et de questions liées à la promotion d’une agriculture durable et écologiquement innovante, à la sureté et à la sécurité alimentaire, à la caractérisation, la documentation, la gestion et la conservation de la biodiversité, à la structure et au fonctionnement des écosystèmes, à la santé et à la qualité environnementale, en prenant explicitement en compte l’impact des changements environnementaux et globaux, en particulier climatiques, sur l’ensemble de ces sujets ».

B.2. Unité de recherche LSR

Le Laboratoire des Sciences des Risques participe au projet européen MANIFESTS (MANaging risks and Impacts From Evaporating and gaseous Substances To population Safety), débuté en 2021 et prenant fin en 2023. Son objectif est d’augmenter les connaissances sur les pollutions maritimes par substances dangereuses et d’améliorer les capacités de réponse, pour la préservation de milieu marin, grâce à la création d’outils d’aide à la décision et la création de guides opérationnels. Les accidents maritimes peuvent entraîner le rejet en mer de substances volatiles dangereuses et nocives (HNS) susceptibles de former des substances toxiques, inflammables ou toxiques encore mal connues. L'objectif de MANIFESTS est de combler ces lacunes et d’améliorer les capacités d'intervention et de formation des autorités chargées de la lutte contre la pollution marine en développant un système d'aide à la décision.


Liste des partenaires du projet européen MANIFESTS

B.3. Unité de recherche LMGC

Les enjeux environnementaux, économiques et sociaux liés aux opérations de dragages des ports de plaisance sont aujourd’hui bien identifiés, en particulier pour les sédiments fins qui sont difficiles à valoriser. Pour y répondre, un consortium Recherche Entreprise pluridisciplinaire s’est constitué en 2020 avec l’appui d’AD’OCC. Il assemble : Port Camargue Régie Autonome Port Plaisance, IMT Mines Alès, CNRS et Université Montpellier (UMR Hydrosciences), IRD (UMR MIO et UMR Hydrosciences), LIB Industries, Eurovia Management, Microbia environnement. Ce consortium porte le projet « Méthodologies, essais de traitement/valorisation de sédiments fins dragués, et réalisation d’ouvrages expérimentaux en travaux publics côtiers ou maritimes. Développement de nouveaux suivis environnementaux adaptés aux opérations de dragage et phénomènes naturels », qui bénéficie de co financements Etat et Région Occitanie / Pyrénées Méditerranée. Ses objectifs ont été d’une part d’élaborer de nouvelles techniques de valorisation de sédiments fins de dragage, communément appelés vases, en matériaux de construction et d’autre part de mettre au point et de valider de nouvelles méthodes de suivis environnementaux applicables notamment aux travaux de dragages. Le process de dragage mis en œuvre à Port Camargue, comme aux Port de Pérols et de Carnon s’est avéré particulièrement performant (très bonne séparation sable/vase/eau/macrodéchets, et les matériaux ressués ont été caractérisés (analyses physico-chimiques, environnementales, géotechniques).
Les sédiments fins ont pu être réemployés pour la réalisation d’ouvrages expérimentaux en « bétons de sédiments » comme une piste de près de 1000m à Port Camargue, la fabrication de 2 lests éco-conçus à vocation ancrage dans le port régional de Sète (20 tonnes de béton armé de structure). Cette dernière opération a fait l’objet d’une immersion en juillet 2023 dans le Port de Sète. En complément, une approche ACV (Analyse du Cycle de Vie) a été menée sur les travaux de la piste et sur les formulations des bétons de structures. Un calculateur simplifié d’impacts environnementaux de formulations de béton a été créé. Cette approche en économie circulaire et la méthodologie qui y est afférente est transposable à d’autres territoires. Enfin, quelques pistes de valorisations supplémentaires (béton routiers pour revêtements perméables) doivent être mises en œuvre dans la continuité du projet sur le site de Pérols. Ce projet de trois ans a fait l’objet de 4 articles à comité de lecture et autant de conférences ainsi que d’une dissémination de la connaissance à la DIRM à Marseille (01/2023), à l’ESID à Toulon (04/2023), au CEREMA (10/2023) et à l’université de Toulon (11/2023), ainsi que la préparation d’un cours pour une formation en biologie marine.

B.4. Unité de recherche HSM

IMT Mines Alès (à travers le CREER, faisant partie de l’unité de recherche HSM) adhère au Groupement d’intérêt scientifique (GIS) Zone Atelier du Bassin du Rhône (ZABR), dépendant de l'institut INEE du CNRS. La ZABR rassemble 24 établissements de recherche, qui abordent par différentes disciplines les interactions entre le milieu fluvial et péri-fluvial rhodanien et les sociétés qui se développent sur le bassin versant. Elle est le support de programmes de recherches plurisdisciplinaires destinés à apporter des éléments pour l’aide à la décision publique en matière de gestion durable des cours d’eau et de leurs bassins versants. Au sein de la ZABR, le CREER participe statutairement au Conseil de Direction de la ZABR. L’actuelle directrice du CREER, Anne JOHANNET, co-pilote le site Atelier « rivières cévenoles ». L’école est, de plus, un partenaire actif de l'Observatoire Hydrométéorologique Cévennes-Vivarais (Observatoire OHM-CV) qui dépend de l'institut INSU du CNRS. Enfin, elle fait partie du Conseil d'administration du Cluster en géosciences TERINOV et du Centre d’expertise sur le monde souterrain IFREEMIS - UNESCO centre d'expertise du milieu souterrain, basé sur le site de la grotte du Pont d'Arc.

Exemple d’une thèse en cours :
Ghita SERRHINI-NAJI, thèse co-financée par l’EPTB Vistre Vistrinque, sur la revitalisation du Vistre – son projet de recherche questionne la capacité des projets de revitalisation des cours d’eau à réinventer de nouveaux communs autour de cours d’eau délaissés.

C.    Gestion environnementale du campus

La prévention des risques environnementaux, qui vise à prévenir des atteintes à l’environnement (dans les différents compartiments environnementaux), qu’elles soient accidentelles ou chroniques, est un des domaines d’expertise de l’école via le CREER. Ainsi, notre politique de prévention des risques environnementaux repose sur les piliers suivants :

  • Connaître les substances ou les phénomènes dangereux présents et évaluer les risques
  • Réduire la criticité de ces risques par des actions de prévention ou de protection
  • Surveiller régulièrement la conformité des conditions d’exploitation et des rejets
  • Informer et former les utilisateurs
  • Se préparer aux situations d’urgence et les gérer si elles surviennent
  • Mener des retours d’expérience pour améliorer la prévention

La maîtrise des risques professionnels est fondée sur le processus « RISQUES » du système de management de la qualité, dont la raison d’être est de « définir le cadre et promouvoir les conditions permettant de faire prévaloir la santé, la sécurité et la sûreté des personnes et des institutions ». Ce processus s’appuie sur le « réseau hygiène et sécurité » composé notamment d’un chargé des questions réglementaires et de personnes compétentes respectivement en radioprotection, en déchets de laboratoire, en risque chimique et en sécurité biologique. L’évaluation des risques permet de réaliser une étude de dangers simplifiée mais aussi de tenir à jour le document unique d’évaluation des risques professionnels. Les exigences réglementaires définis notamment par le code de l’environnement et le code de la santé publique sont respectées à travers les autorisations et déclarations (ICPE pour les chaufferies, ASN pour les appareils électriques générateurs de rayons X, R-Nano pour les substances nano particulaires). Des contrôles sont périodiquement réalisés par des organismes agréés pour vérifier la qualité de l’eau, de l’air et les rejets (rendement des chaudières, disconnecteurs d’eau potable, légionnelle). Des actions de formation sont dispensées à chaque nouvel arrivant (salarié, élève, apprenti) pour s’assurer du respect des différentes dispositions et procédures appliquées particulièrement dans les laboratoires. Des exercices incendie sont réalisés en présence des pompiers pour limiter le risque de rejets d’effluents liquides dans les bassins de rétention en cas de dispersion accidentelle. Les enquêtes en cas d’incident ou d’accident permettent un retour d’expérience et une amélioration continue. Les centres de recherche et d’enseignement C2MA et CREER ont conçu et réalisé un dispositif expérimentant type panneau radiant dénommé RAPACES - RAdiant PAnel Concentrator Experimental Set-up. Il permet de réaliser des essais au feu sur des matériaux de l’habitat. Des panneaux radiants d’une puissance électrique de 120 kW génèrent un important flux de chaleur pouvant aller jusqu’à 500°C. Les tests de résistance au feu sur des matériaux inflammables émettent lors de leur combustion d’importantes quantités de fumées. Ces fumées ne sont pas rejetées dans l’atmosphère car les chercheurs ont conçu et élaboré un système de lavage des fumées. Par ailleurs, ce dispositif est à l’étude pour être étendu à un autre dispositif de test au feu, le cône-calorimètre, utilisé dans un autre bâtiment de l’école. La politique de prévention des risques professionnels, qui n’est pas sans lien avec la prévention des risques environnementaux, est exposée dans l’ODD8.

Implication des élèves :
L’association ISF Alès conduit plusieurs actions comme le projet de réduction des déchets à l’école et à la Maison des élèves (pendant les afterworks et les évènements étudiants).