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ODD 15 : Vie terrestre

À travers ses activités de recherche, de formation et d'innovation, IMT Mines Alès contribue à la réalisation de l'ODD 15


RAPPORT 2023

Notre établissement, fortement ancré dans son territoire, s’engage à mettre en place une gestion durable des écosystèmes terrestres en préservant la biodiversité et les sols, notamment en limitant les impacts de long terme des catastrophes naturelles.

IMT Mines Alès s’engage pour préserver et restaurer les écosystèmes terrestres

A.    Recherche

A.1. Unité de recherche HSM

L’équipe ERT développe des collaborations historiques avec l’UNICEM (Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction), avec une possible extension sur le volet recherche (en particulier concernant l’économie circulaire, pour limiter autant que faire se peut les prélèvements directs sur l’environnement, et ainsi préserver les écosystèmes terrestres).

Exemples d’action avec le territoire :

  • HSM, à travers le CREER participe au conseil scientifique du Conseil Economique Social et Culturel du Parc National des Cévennes qui a pour rôle de donner un avis sur les mesures destinées à renforcer les populations d’espèces animales ou végétales, et celles destinées à réintroduire des espèces disparues ;
  • À Branoux-les-Taillades, un propriétaire-exploitant a réalisé un chantier de reboisement d’environ 6 000 arbres de diverses essences (cèdre, douglas, chêne…). Sur une parcelle forestière de six hectares, ce chantier a été réalisé grâce à une aide financière d’Alès Agglomération et patronné par le syndicat des propriétaires forestiers du Gard. Il intervient à la suite d’une sévère coupe pour éliminer les arbres malades ou abîmés. Les nouvelles plantations permettront de produire des bois de qualité et de renforcer la diversité de la forêt. Ce reboisement s’est échelonné sur plusieurs années. Un travail d’éclaircissement a été mené pour conserver les plus beaux arbres. Les déchets de coupe sont laissés sur place pour se transformer en humus et limiter le ravinement. Cet exploitant a été en contact avec IMT Mines Alès pour poser des sondes hydrométriques soit en profondeur soit en surface du sol afin d'étudier le ruissellement et améliorer les fonctions de protection pour le sol et la gestion de l’eau. Les futurs ingénieurs ont également réalisé un sondage sur la commune de La Grand-Combe autour de l’exploitation forestière avec la question : « Pourquoi coupe-t-on les arbres ? ».

Exemple d’action à l’international :

  • Chaire Industrie Minérale et Territoires ∙ Projet Gouvernance des projets miniers/de carrière et concertation. L’équipe ERT du CREER développe également des recherches sur le métabolisme territorial des filières légales et clandestines de l’exploitation de l’or au Liptako-Gourma (Afrique de l’Ouest). Un des enjeux de cette recherche est d'accompagner le changement durable des pratiques, par des aller-retours et échanges d’expériences entre recherche et terrain. La zone du Liptako-Gourma, à cheval sur les frontières communes des trois pays, Niger, Mali et Burkina-Faso, couvre une superficie de 370 000 km2 avec une population d’environ 16.5 millions d’habitants en 2002. Au cours de ces dernières années, cette zone a connu un accroissement considérable de l’exploitation de l’or avec l’ouverture d’une dizaine de mines industrielles et une centaine de sites d’exploitation artisanale employant de 2 à 3 millions de personnes. Le développement de ces exploitations est source de rupture locale d’équilibres chimiques des terrains de surface pouvant entrainer des déplacements de polluants métalliques. En mobilisant les approches de l’écologie territoriale, notamment l’étude des dynamiques d’interactions matérielles et immatérielles, couplées à l’Analyse Stratégique de la Gestion Environnementale, la recherche conduite met en débat les premiers résultats de l’analyse du métabolisme territorial des filières industrielles, artisanales légales et clandestines de l’exploitation aurifère au Liptako Gourma. Cette analyse met en évidence, d’une part, l’importance des jeux de pouvoir locaux dans la conversion des gisements aurifères en ressources puis en richesses territoriales, et d’autre part, le rôle fondamental de la circulation des richesses monétaires dans les choix technologiques liés à l’extraction, dans les transferts de pollution, ainsi que dans la gestion des conflits d’usages de l’eau et des sols. Cette analyse met aussi les premiers résultats en perspective avec les enjeux de transferts de connaissances et de renforcement de la capabilité des acteurs de territoire (orpailleurs en particulier), en vue de co-construire un outil de médiation favorisant la réduction des impacts environnementaux, sociaux et sanitaires des pratiques.

A.2 Unité de recherche LSR

Projet de modélisation et notation du processus apicole pour la gestion des ruches :
Au croisement de l’industrie 4.0 et de l’internet des objets, le projet de recherche BeePMN vient en aide aux apiculteurs professionnels et amateurs. Il proposera une application smartphone intuitive regroupant les processus métiers et des mesures en temps réel des ruchers. Les buts de BeePMN sont multiples : surveiller l’état de santé des ruches, améliorer la production de miel ou encore faciliter le partage de connaissances entre professionnels et amateurs. Ce projet a été lancé dans le cadre des Partenariats Hubert Curien qui soutiennent les échanges scientifiques et technologiques entre pays, offrant alors l’installation de sites à la fois en France à proximité d’Alès, et au Liban avec la coopérative apicole l’Atelier du miel.

B.    Formation

Unité élective de biologie (1ère année) : les élèves ont l’occasion durant une quarantaine d’heures découvrent le monde du vivant et durant une sortie de terrain ils ont l’occasion de découvrit la flore et la faune méditerranéenne. Les élèves de UE biologie ont identifié et photographié les différentes espèces présentes sur ce petit chemin des grottes et des silos qui serpente dans la garrigue et qui fut créé, dans les années 1990, par la famille Guilhot. Les recherches ont donné lieu à l’élaboration de panneaux indiquant le nom commun, le nom latin, le nom occitan ainsi que l’usage de ces plantes en cuisine ou en médical, pour celles présentant des propriétés médicinales. Un intérêt particulier a été porté sur l’utilisation possible de ces plantes dans une perspective de développement économique régional.

Pour les élèves en deuxième année, le choix des options « énergie et environnement » et « risques naturels et industriels » (au sein du domaine « Environnement, Energie & Risques » qui regroupe 11 parcours et forme chaque année environ 125 étudiants) permet de suivre des modules en écosystèmes et biodiversité ou encore en risques et aménagement du territoire.

« Assurer le développement et la qualité de vie des générations futures tout en protégeant notre planète »

C.    Gestion environnementale du campus

C.1. Politique de gestion durable des espaces verts

Du fait du positionnement de l’école en ville, il y a globalement peu d’espaces verts sur le campus ni, à plus forte raison, de milieux naturels. Afin de réduire la consommation d’eau, certains espaces en gazon ont été transformés en espaces de plantes méditerranéennes. L’arrosage de ces espaces verts a été intégralement supprimé.

L’entretien, le choix des espèces, et la gestion durable des déchets verts produits ont été confiés à une entreprise d’insertion au travail pour les personnes handicapées. Cette démarche vise à favoriser l’insertion sociale en complément de l’intégration du développement durable. Aucun produit phytosanitaire n’est utilisé sur les campus.

Par ailleurs, dans le cadre de « Campus 2025 » (ODD17), l’école projette de verdir le site de Clavières, en réduisant les espaces dédiés aux véhicules au profit d’espaces verts au bénéfice de tous. À terme, ces nouveaux espaces verts pourraient être préservés sous la forme d’espaces naturels, avec des dispositions liées à la protection de la biodiversité.

C.2. Actions étudiantes

De nombreuses initiatives étudiantes peuvent avoir un impact sur la protection de la vie terrestre :  l’association Ingénieurs sans frontières Alès développe un projet de potager et de permaculture. La mise en place d’un potager à la Maison des élèves est une idée de longue date. La concrétisation du projet s’est faite en 2022, et s’est poursuivie en 2023, à l’initiative d’Ingénieurs sans frontières Alès. Le potager n’a bien évidemment pas l’ambition de nourrir tous les élèves, mais plutôt de les sensibiliser et de leur donner envie de faire leur propre potager afin d’acquérir plus d’autonomie et de connaître et maîtriser la provenance de leur alimentation.