Histoire
Créée en 1843 à Alès, l’École nationale supérieure des mines d’Alès (IMT Mines Alès) fait partie des 10 écoles d’ingénieur ayant la plus longue histoire en France. Fondée sous Louis-Philippe pour former des cadres pour l'industrie minière, l’école s’est constamment développée et adaptée aux évolutions du monde industriel et de la société. Elle est aujourd’hui une grande école d'ingénieurs pluridisciplinaire dont le rayonnement est reconnu dans les grands classements nationaux et mondiaux de l’enseignement supérieur. Sa devise est : « La science et la créativité pour inventer un monde durable ». Elle est membre de l’Institut Mines-Télécom (IMT) depuis 2017, le plus grand groupe de formation d’ingénieur en France.


Le projet d’une Ecole des Mines prend corps sous l’impulsion de Félix Varin d’Ainvelle, ingénieur des mines d’Alais, et du maire d’Alais, le docteur Auguste Serre, qui en fait voter l’adoption par le Conseil municipal en mars 1841.
Le 22 septembre 1843, Louis-Philippe signe au Palais de Saint-Cloud l’ordonnance royale instituant l’école pratique des maîtres-ouvriers mineurs d’Alais.
La première promotion de maîtres ouvriers mineurs démarre le 4 novembre 1845, avec treize élèves, dans les locaux du Collège d’Alais (qui deviendra la caserne Toiras).
Le concours d’entrée était ouvert à de jeunes ouvriers, travaillant dans les mines. La durée de la scolarité, également partagée entre des stages et des cours, s’étalait sur deux années. Tous les élèves devaient se plier à un régime d’internat contraignant. Les études, totalement gratuites, débouchaient, en cas de succès, sur l’obtention d’un brevet de « maître-mineur » . Vite à l’étroit, l’école s’installe en 1869 rue d’Avéjan, dans l’ancien palais de Justice.
Au fil des années, l’école s’impose dans le monde minier local, national puis international.
Après une période de remise en cause dans les années 1950, la question du statut de l’école et du diplôme est posée. Elle devient Ecole nationale par un décret du 29 avril 1963 et déménage en 1965 pour des locaux neufs à Clavières. (fac similé du document reconstruction de l’école en lien).
Un arrêté du 8 août 1966 la consacre école d’ingénieurs.
La première mention d’exploitation minière date de 1240. Elle se trouve dans les registres de l’abbaye de Cendras : « Bernard de Soucanton, abbé de Cendras de 1240 à 1254, affecte à l'infirmerie de son monastère une rente annuelle de 100 sous sur les 8 livres que lui doivent chaque année les concessionnaires des mines de Montaut » (aujourd'hui Rochebelle).
Afin d'encourager l'usage du charbon et en rationnaliser l'exploitation, un arrêt est publié le 14 janvier 1774 obligeant tout exploitant à demander une permission royale.
La loi du 21 avril 1810 permet le début d’une ère de prospérité dans l’exploitation souterraine.
Ce texte rend possible la formation de grandes compagnies et l'apports de capitaux étrangers à la région. Cette loi modifie le droit de propriété, déclare les concessions de mines propriétés perpétuelles, disponibles et transmissibles comme tous les autres biens et autorise la réunion des concessions. Elle garantit ainsi aux sociétés d'exploitation de pouvoir investir en comptant sur l'avenir.
Et les exploitations minières se développent.
Entre 1815 et 1832, les concessions les plus importantes du bassin sont accordées : Trouillas et La Grand-Combe, Trescol et Pluzor, La Levade et la Trouche, Saint-Jean-de-Valériscle, Portes et Sénéchas, Rochebelle-Cendras, Les Salles de Gagnières, Trélys et Palmesalade, Lalle, Le Martinet, Gagnières, Malataverne, Robiac, Bordezac.

Construction du chemin de fer de la Grand-Combe à Beaucaire par Paulin Talabot.
Le plus gros obstacle reste l'acheminement du charbon. Le transport par convois muletiers sur des chemins mal entretenus existe depuis le milieu du XVIIIe siècle. Mais cela augmente considérablement le coût : entre Saint-Ambroix et Alais, les frais de transport augmentent de 75% le prix du charbon. Pour que le bassin prenne un essor national, il faut créer de grands axes de communication afin d'assurer à la production cévenole des débouchés autres que ceux de l'industrie locale. Il est nécessaire et urgent d'acheminer la houille produite dans la région d'Alès jusqu'au Rhône, à partir duquel elle pourra rejoindre les ports de Marseille et de Toulon. Le jeune ingénieur Paulin Talabot présente en 1831 un projet de voie ferrée reliant La Grand-Combe à Beaucaire. En 1833, il s'associe aux mines de La Grand-Combe pour en assurer la réalisation. C'est, le 10 mai 1836 la naissance de la "Compagnie des Mines de La Grand-Combe et des Chemins de Fer du Gard.
Développement du chemin de fer, 1837-1840.
Les travaux sont entrepris en octobre 1837 et la ligne Alès-Nîmes est inaugurée le 10 août 1840. En deux ans et demi, Talabot avait réalisé le chemin de fer le plus long de France et le bassin houiller du Gard en général et les mines de La Grand-Combe en particulier, étaient enfin en relation avec le marché régional. Le chemin de fer de Nîmes à Beaucaire est achevé en 1839, celui de Nîmes à Alais en 1840. Ensuite, progressivement, Alès est reliée à tous les centres de production houillère : La Grand-Combe en 1841, Bessèges en 1857, Robiac en 1858, La Vernarède en 1867, Gagnières en 1871. Le charbon joue un rôle indéniable dans la création du réseau ferré gardois et même français puisque la ligne la plus longue du réseau français (modeste avec ses 437 km de lignes) est alors celle reliant Alès à Beaucaire (72 km).
En 1841 les concessions des houilles de l’arrondissement d’Alais comptent 2 455 ouvriers et couvrent une surface de 21 203 ha. Elles manquent de personnels d’encadrement.

Onze personnes seulement remplissent le rôle de maître-ouvrier mineur dans tout le bassin d’Alais et certaines mines n’en ont même pas. Selon un rapport de M. MALZAC, conseiller municipal à Alais, le besoin minimum est de 44 employés à cette tâche.
Qu’est-ce qu’un Maître Ouvrier mineur ?
Les mines fonctionnent à peu près toutes sur le même modèle. Un conseil d’administration fixe les grandes lignes de la politique économique et sociale de la société et délègue ses pouvoirs d’exécution à un directeur. Le service technique organise les travaux de la mine. Il est dirigé par un ingénieur principal qui prépare les projets et veille, avec les ingénieurs placés sous ses ordres, à la bonne exécution des travaux. Ces ingénieurs sont à l’interface entre le monde ouvrier et le patronat. Au contact des ouvriers, ils descendent régulièrement au fond pour constater l’avancée des travaux. Ils sont secondés dans leur tâche par les maîtres-mineurs. Le maître-mineur veille à la sécurité de tous les chantiers et à l’entretien des voies de roulage (…) Il est consulté par le directeur quand il s’agit de fixer le prix de l’unité de travail. Il donne son avis sur toutes les questions où son expérience des localités peut utilement renseigner le directeur. Il veille à l’entretien des outils appartenant à l’exploitation, à la conservation du matériel et doit avertir dès qu’une réparation devient urgence (…) Le maître-mineur est l’élément principal et, en quelque sorte la cheville ouvrière de la mine.
1841 : La mairie d’Alais imagine la création d’une école qui formerait ces Maîtres Ouvriers Mineurs
Le Docteur Auguste SERRE, maire d’Alais de 1838 à 1843, M. THIBAUD, ingénieur en chef et M. VARIN, ingénieur au corps des Mines imaginent la création d’une école qui formerait ces maîtres-mineurs.
Le 14 février 1841 : le Conseil municipal décide de créer une commission chargée d’étudier l’établissement d’une école des mines pour former des maîtres-ouvriers mineurs. La commission, composée du marquis de Montales et de MM. Julien, Marette, Bonnal et Malzac (rapporteur) présente son rapport le 21 mars 1841 (fac similé du rapport en lien). Celui-ci pointe le besoin en formation de maîtres-mineurs pour les mines de l’arrondissement et le projet est adopté lors de la délibération du conseil.
L’ingénieur des mines rédige alors une première note remise le 7 avril 1841, c’est une ébauche de ce qui sera la future école.
En octobre 1841, l’ingénieur des mines propose un second rapport, plus étoffé et détaillé qui précise l’organisation de l’établissement et traite les questions importantes des conditions d’admission. Ce rapport est complété par un 3e le 25 janvier 1842.
1843 : ordonnance de création signée par Louis Philippe.


IMT Mines Alès fait partie de la dizaine d’écoles d’ingénieurs françaises avec la plus longue histoire :
Date | Ecole (nom actuel) |
---|---|
1741 | ENSTA ParisTech |
1747 | Ponts ParisTech |
1780 | Arts et Métiers ParisTech |
1783 | Mines ParisTech |
1794 | Polytechnique |
1816 | Mines Saint-Etienne |
1819 | ENSTA Bretagne |
1824 | Agro ParisTech |
1829 | Centrale Paris |
1842 | Montpellier SupAgro |
1843 | IMT Mines Alès |
Quelque dates clés
- 1973 : création du premier centre de recherche
- 1975 : implantation d’un centre de recherche sur le site de Croupillac
- 1976 : construction de la maison des élèves gérée par l’amicale des diplômés
- 1984 : création de l’incubateur d’entreprises
- 1998 : développement des formations d’ingénieur par la voie de l’apprentissage
- 2015 : autorisation de délivrer le diplôme de docteur (bac+8)
- 2017 : L’école des mines d’Alès devient IMT Mines Alès et intègre l’Institut Mines-Télécom (IMT)
- 2018 : ouverture du premier master international
IMT Mines Alès aujourd'hui
IMT Mines Alès figure dans le groupe A des écoles d’ingénieurs en France dans le classement de L’Etudiant et est classée 1ere école généraliste d’Occitanie et top 30ex-aequo du palmarès 2025 de l’Etudiant.
Elle est dans le Top 300 mondial du prestigieux palmarès du Times Higher Education Impact (classement général) ; elle y est classée 5ème ex-aequo en France de ce palmarès dédiés aux objectifs de développement durable (ODD) des Nations-Unies.
Forte de son appartenance à l’IMT et de son ancrage territorial, la raison d’être d’IMT Mines Alès est de donner à ses élèves les meilleures chances de s’accomplir professionnellement pour être des acteurs responsables du développement de la Nation en préservant les richesses de la Planète. Les valeurs de l’école sont : l’audace !, l’engagement, le partage, l’excellence.
L’école est habilitée à délivrer 4 diplômes d’ingénieur (le diplôme d’ingénieur généraliste historique, ainsi que 3 diplômes de spécialité par la voie de l’apprentissage). Elle délivre également plusieurs diplômes de master (bac+5), de mastère spécialisé (bac+6) et de doctorat (bac+8). Elle propose au total 76 parcours de formation au sein de 6 domaines d’excellence, qui couvrent la majorité des enjeux technologiques et environnementaux du XXIe siècle : matériaux & génie civil, environnement & risques, intelligence artificielle & numérique industriel. L’école compte près de 1400 élèves (dont plus de 198 internationaux) auxquels s’ajoutent 500 stagiaires de la formation continue professionnelle.
IMT Mines Alès comporte 6 laboratoires de recherche où travaillent des enseignants-chercheurs du meilleur niveau. Reconnue par le label d’Institut Carnot, elle mène une recherche résolument orientée vers les besoins des entreprises et de la société : un tiers de la recherche de l’école est menée en partenariat avec des entreprises.
IMT Mines Alès est un acteur reconnu nationalement pour son action en direction des entreprises et son soutien à leur développement. Forte d’un réseau de près de 2000 entreprises partenaires, elle a développé de fortes compétences autour de la créativité et de l’innovation qui sont au cœur du projet pédagogique de l’école. IMT Mines Alès a été la première école d’ingénieur française à créer un incubateur d’entreprise ; il a permis la création de plus de 230 start-up représentant plus de 1000 emplois sur le territoire régional.
Résolument ouverte sur le monde, IMT Mines Alès développe fortement les mobilités entrantes et sortantes de ses élèves et de ses enseignants-chercheurs. L’école a noué des partenariats avec près de 96 universités étrangères dont près de 31 accords de double-diplômes. L’école propose 2 parcours de formation tout en anglais. 8 langues sont enseignées à l’école.
Actrice de son territoire, l’école accueille chaque année près de 10 000 visiteurs accueillis et accompagne près 500 jeunes du territoire bénéficiant d’actions solidaires de réussite éducative. Elle organise également de multiples évènements visant à faire découvrir la science à la population et en particuliers aux jeunes publics.
Pour accomplir ses missions, l’école s’appuie sur 400 personnels (dont 44% de femmes).
Elle est certifiée ISO9001 pour l’ensemble de ses activités.
Au cœur des Cévennes, à 1 heure de Montpellier et de la mer, et à 40 minutes de Nîmes, les élèves et les personnels de l’école bénéficient d’une très bonne qualité de vie et d’un niveau d’ensoleillement exceptionnel. Les élèves ont la possibilité d’être logés à la Maison des élèves (gérée par l’association des anciens élèves) dans des conditions très privilégiées et à « coût étudiant », et bénéficient d’une vie associative et sportive particulièrement développée.
Formation
« Donner à nos élèves les meilleures chances de s’accomplir professionnellement pour être des acteurs responsables du développement de la Nation en préservant les richesses de la Planète ».
Recherche
« Faire progresser la science et ses applications, garder un haut degré d’expertise pour former nos élèves au meilleur niveau et contribuer au transfert de connaissances auprès des entreprises et de la société ».
Développement économique
« Développer des liens avec les acteurs économiques au service de la formation des élèves, de la création et du développement des entreprises, du rayonnement de l’école et de l’accroissement de ses ressources. ».
Nous voulons une grande école créative…
- responsable sociétalement,
- avec les moyens de ses ambitions,
- ouverte sur le monde,
- contributrice reconnue, grâce à ses domaines d’expertise, d’un IMT réalisé,
- attractive et performante grâce à sa pédagogie donnant aux élèves les meilleures chances de s’accomplir professionnellement pour être des acteurs responsables du développement de la Nation en préservant les richesses de la Planète,
- attractive et performante grâce à ses principes managériaux, mis en pratique dans une organisation décloisonnée et libérant la créativité, l’innovation de toutes les forces de l’école,
- dont les élèves et les diplômés forment une communauté qui contribue à sa notoriété et à son efficacité.
Et qui le fait savoir !
- 1. Co-construire et associer afin que chacun trouve sa place.
- 2. Se donner un cap, se l’approprier et créer du sens au quotidien.
- 3. Déléguer du pouvoir et mettre en capacité de l’exercer.
- 4. S’engager, respecter ses engagements et donner le meilleur de soi-même.
- 5. Inciter, accueillir, soutenir la prise d’initiatives et d’expérimentations. Accepter la prise de risques, évaluer et valoriser.
- Accompagner le développement des personnes : faire confiance, développer les compétences, valoriser et protéger.
Raison d'être et valeurs
Raison d'être
Forte de son appartenance à l’IMT et de son ancrage territorial, IMT Mines Alès donne à ses élèves les meilleures chances de s’accomplir professionnellement pour être des acteurs responsables du développement de la Nation en préservant les richesses de la Planète.
Valeurs
engagement
EXCELLENCE
PARTAGE
OUVERTURE
responsabilité
audace !
CHIFFRES CLES
1390
élèves, dont 198 étrangers.
+12 mois
en entreprise
182
années de science et de créativité.
26
options dans 6 domaines d'avenir couvrant des enjeux sociétaux
96
universités étrangères partenaires dont 31 doubles-diplômes
86%
d'emplois trouvés en moins de quatre mois
76
parcours de formation proposés.
1
immersion unique dans la créativité
8
langues proposées, dont le japonais, le chinois, le portugais.
2
parcours de formation tout en anglais.
236
start-up créées dans notre incubateur à ce jour.
1900
entreprises partenaires.
40%
d’ensoleillement en plus que la moyenne en France.