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ODD 12 : Consommation et production responsable

À travers ses activités de recherche, de formation et d'innovation, IMT Mines Alès contribue à la réalisation de l'ODD 12


RAPPORT 2023

Notre établissement, fortement ancré dans son territoire, s’engage à réduire le volume de déchets alimentaires et autres déchets à l’échelle mondiale, notamment en éliminant les déchets toxiques et autres polluants en toute sécurité.

IMT Mines Alès a une implication massive sur les enjeux de productions et de consommation durables

A.    Formation
 
A.1. Département d’enseignement ECOMAP

Parce que respecter notre environnement et notre planète, c’est penser et agir différemment, le département « Eco COnception MAtériaux et Procédés » propose une formation multidisciplinaire pour créer de façon raisonnée les produits de demain tout en trouvant des solutions de fin de vie aux produits déjà existants. Le département est au carrefour des savoirs et compétences de la mécanique, de la conception, des matériaux, des procédés et du développement durable (les produits conçus sont intégrés dans une analyse de cycle de vie). Le produit en est le dénominateur commun. Le département s’appuie sur l’agilité, la responsabilité, l’ingéniosité et l’expertise de ses élèves à travers la réalisation de nombreux projets comme l’écoconception d'une coque de voilier ou d'un dispositif médical.

A.2. Département d’enseignement PRISM

Le département « Performance Industrielle et Systèmes Mécatroniques » propose des formations vers les métiers du génie industriel (système industriel, système d’information pour l’entreprise) et de la mécatronique (conception et mise en œuvre de solutions mécatroniques). Il s’appuie notamment sur une compétence forte en ingénierie des systèmes complexes. Il s’agit d’une approche interdisciplinaire pour appréhender la conception et la validation de systèmes. Cette approche garantit la prise en compte toutes les parties prenantes d’un projet, de sorte que son acceptabilité sociale et environnementale soit garantie tout au long du cycle de vie du projet. D’autre part, elle conduit à la prise en compte dès la conception de toutes les phases de ce cycle. L’impact environnemental d’un système/produit dépendant bien entendu de la phase d’utilisation/exploitation, mais également (voire principalement pour certaines applications) des phases de conception, réalisation, intégration, retrait de service et démantèlement.

A.3. Mastère PRINEC

Le Mastère Spécialisé (MS) PRINEC (Procédés et Ressources pour l’Ingénierie de l’Économie
Circulaire) forme les experts qui permettront aux entreprises de répondre aux obligations réglementaires en matière d’économie circulaire. Conjoint aux écoles d’IMT Mines Albi et d’IMT Mines Alès, ce programme a été co-conçu avec l’éco-organisme Valdelia et présente donc une forte dimension opérationnelle. L’originalité du programme réside dans son approche
transversale. Il conjugue ainsi plusieurs domaines de compétences qui permettent d’agir sur l’ensemble de la chaîne de valeur de l’économie circulaire : matériaux, génie des procédés, cycle de vie des produits, recyclage, tri…Accessible avec un niveau Master 2 (Bac+5), le Mastère Spécialisé PRINEC est labellisé par la Conférence des Grandes Écoles. La première rentrée de cette nouvelle formation s’est effectuée en septembre 2023.

B.    Recherche

Au sein de l’IMT, le C2MA assure la co-animation de l’une des 12 thématiques phares nationales (l'alliance de toutes ces thématiques phares donne à l’IMT les moyens d'une approche pluridisciplinaire du monde des sciences et des technologies, constituant un de ses critères distinctifs de réponse aux grandes problématiques sociétales d'aujourd'hui). Il s’agit de développer des actions de de recherche collaboratives permettant la mise au point de matériaux à hautes performances à faible impact environnemental en vue de remplacer des matériaux existants pétro-sourcés. Les actions dans ce cadre visent également à promouvoir les recherches concernant des matériaux innovants pour l’isolation, le stockage efficient de l’énergie et l’utilisation de sources d’énergie renouvelables.

B.1. L’équipe PCH

L’équipe PCH (Polymères composites hybrides) positionne ses actions de recherche dans un modèle bio-économique global mettant en relation des acteurs allant de producteurs de biomasse, filières de recyclage, transformateurs et fabricants de matériaux. Cette équipe travaille sur différentes thématiques comme la biomasse et les matériaux bio-sourcés, les interfaces dans les matériaux hétérophasés, la durabilité et le recyclage des matériaux, le comportement au feu et la dégradation thermique des polymères.

B.1.1. Réseau européen EPNOE (European Polysaccharide Network of Excellence)

Le réseau EPNOE (European Polysaccharide Network of Excellence) est un réseau européen de recherche d’excellence centré sur les polysaccharides et le développement de biomatériaux fonctionnels pour différents secteurs industriels (bâtiment, énergie, transport, biomédical…). Il intègre actuellement plus de 40 universités et 10 partenaires industriels et a permis de renforcer les liens du C2MA à l’échelle internationale, ce à travers la participation régulière à des ateliers (scientifique, réseautage), le montage de projets européens mais également une action en cours d’établissement d’accords bilatéraux entre les universités du réseau et les départements d’enseignement d’IMT Mines Alès (Programme ERAMUS+). Le siège d’EPNOE est actuellement à IMT Mines Alès et un enseignant chercheur du C2MA (Nicolas LE MOIGNE) en assure la fonction de vice-président. On notera l’organisation d’une conférence internationale «2nd International EPNOE Junior Scientists Meeting » et d’un atelier scientifique sur la thématique « Towards flame retardant biopolymers and biocomposites ». Le C2MA diffuse régulièrement ses activités de recherche et sa production scientifique sur la newsletter du réseau EPNOE, et est à l’initiative de la direction de 3 ouvrages scientifiques (publiés dans la série EPNOE Springerbriefs « Biobased Polymers ») sur les problématiques de surfaces et interfaces dans les biocomposites à fibres végétales, sur les innovations en termes de retardateurs de flamme bio-sourcés pour (bio)polymères et (bio)composites et sur le développement d’agro-bétons à base de chaux. Ce réseau est un réel appui du C2MA pour développer ses partenariats de recherche et d’enseignement aux échelles européennes et internationales sur les thèmes des biomatériaux.

B.1.2. Exemples de projet

  • Projet ALPHA RECYCLAGE COMPOSITES 2023-01 : Mise en place de méthodes pour la caractérisation de fibres de carbone recyclé ;
  • Projet ADEME PROTEGE-MIPLAS: L’ambition du projet PROTEGE-MIPLAS est d’apporter des connaissances nouvelles en ce qui concerne l’émission de micro et/ou nanoplastiques susceptibles d’être aérosolisés lors du traitement et de la régénération de déchets de matières plastiques sur des sites industriels. Le projet PROTEGE-MIPLAS est mené conjointement sur une durée de 30 mois par IMT Mines Alès (Centre des Matériaux) et Mines St Etienne (Centre Ingénierie et Santé), en partenariat avec Polyvia et avec le concours du Laboratoire National d’Essais et de métrologie (LNE). Des échantillons sont prélevés et caractérisés du point de vue de leur composition, morphologie, taille et degré de contamination à l’aide de techniques instrumentales appropriées. Le potentiel toxicologique de divers types de microplastiques prélevés est ensuite évalué à l’aide de cultures cellulaires de référence ;
  • Projet VALPOLYCOTON : projet financé par EcoMaison (éco-organisme du mobilier usagé) sur le recyclage de matelas, à travers la solubilisation de la cellulose.

B 1.3. Exemples de thèse

  • Thèse d’Inès MEYER ZU RECKENDORF : « Vers de nouveaux matériaux phénoliques biosources alvéolaires – formulation et recyclage ».
  • Thèse de Laetitia DELARUE : « Elaboration et formulation de plastiques recyclés ABS et PS de haute performance à partir de polymères issus de séparation triboélectrique ».
  • Thèse de Steve Chamelle MOUKETOU BEUMO : « Valorisation de biomolécules extraites d’essences gabonaises procurant de nouvelles propriétés (anti-feu, antioxydantes, anti-termites et antifongiques) aux matériaux bio composites ».

B.2. L’équipe DMS

L’équipe Durabilité des éco-Matériaux et des Structures (DMS) propose une vision globale du développement des éco-matériaux et de leur interaction avec leur milieu d’usage. Le développement de ces matériaux et de ces structures doit combiner les notions de résistance mécanique, de durabilité, qu’il s’agisse de structures du génie civil ou de composites performants pour l’industrie. Ces travaux doivent contribuer au développement d’éco-matériaux, qu’ils soient biosourcés ou recyclables, ce pour une construction plus durable et une écologisation des filières industrielles.

Exemple de projet :
THANA BOAT : Méthodologie de mise en place d’une filière de déconstruction des bateaux de plaisances (et de sport) hors d’usage (BPHU) au sein d’une démarche d’économie circulaire. L’objectif global de ce projet est d’initier la mise en place d’une filière de valorisation matières provenant de la déconstruction des BPHU sous la forme d’un arbre de décision et d’un bilan économique sur les différentes voies de valorisation proposées (réincorporation de fibres recyclées au sein de composites thermoplastiques et thermodurcissables à renforts fibreux et substitution de sable calibré dans les mortiers pour la fabrication d’éco-bétons.

B.3. L’équipe RIME

L’équipe RIME (Recherche sur les interactions des matériaux avec leur environnement), s'intéresse aux interactions des matériaux avec l'humain de par l'impact sanitaire potentiel des polluants qu'ils émettent, mais aussi par l'étude de leurs propriétés sensorielles. L'objectif est d'établir une relation entre les propriétés physico-chimiques des matériaux et les propriétés perçues pour comprendre et maîtriser les impacts des matériaux, des procédés et processus associés (fabrication, usage, recyclage, vieillissement, …) sur l’environnement et la santé.

Exemple de projet :
Le projet So Ph’air : En alternative à l’usage des pesticides, les approches de biocontrôle des insectes ravageurs de cultures constituent un levier innovant de la démarche agroécologique. Dans ce contexte, l’entreprise M2i Group s’est spécialisée dans la conception de solutions de lutte qui consistent en l’application sur le terrain de formulations à base de phéromones d’insectes qui vont diffuser dans l’air pour leurrer ou piéger les insectes. La maîtrise de l’émission dans le temps et dans l’espace de ces composés gouverne donc l’efficacité du produit fini. Actuellement, l’efficacité des produits est uniquement évaluée sur l’insecte concerné au travers d’essais difficiles à mettre en œuvre, longs et coûteux. La diffusion des molécules actives dans l’air jusqu’à la cible n’est pas caractérisée par manque de méthodologies d’échantillonnage et d’analyse adaptées. Par conséquent, le mode d’action des phéromones sur l’insecte n’est pas précisément connu, de même que la relation dose/efficacité et sa dépendance spatio-temporelle. Le labcom So Ph’air (Solutions for Pheromones Analysis in Air), initié en 2020 avec M2i Group, a pour objectif d’apporter des solutions à ces questions de recherche selon une démarche interdisciplinaire originale. Les travaux portent sur la caractérisation et la modélisation des systèmes de diffusion de phéromones, la quantification des molécules en traces dans les espaces cultivés, l’identification de molécules bioactives et l’étude du comportement de l’insecte qu’elles provoquent.

C.    Gestion environnementale du campus

C.1. Politique d’achats responsables

La politique d’achats responsable d’IMT Mines Alès repose sur les principes généraux de la circulaire « Etat exemplaire » de 2008, reconduite par l’instruction du gouvernement de 2015 « Administration exemplaire pour l’environnement ». Ces principes sont déployés, avec des niveaux d’avancement variables selon les secteurs de l’école, en accord avec le Code de la commande publique en vigueur en 2023 (soit jusqu’au décret n° 2023-1292 du 27 décembre 2023 qui « fixe à 10 millions d'euros hors taxes la valeur estimée des marchés à partir de laquelle les entités adjudicatrices peuvent autoriser la présentation d'offres variables selon le nombre de lots susceptibles d'être obtenus »). Dans les marchés publics lancés par l’école, les critères de DD&RS sont pris en compte : par exemple dans les marchés immobiliers, ou encore dans l’achat de véhicules de service (ODD11). Dans les marchés, le critère environnemental intervient à hauteur de 10% environ dans les cahiers des charges, auxquels s’ajoutent environ les critères sociaux, soit au total environ 30% pour les critères de DD&RS. Cette démarche est en cours de généralisation. La période de renouvellement des ordinateurs a été allongée à 5 ans au lieu de 3 précédemment, ce qui permet une réduction de la production de déchets et de l’empreinte carbone. Constatant l’important potentiel de réduction de l’utilisation du papier, l’école s’est engagée dans une dématérialisation totale de nombreux processus, que ce soit dans son fonctionnement administratif ou dans les pratiques pédagogiques.
L’Institut Mines-Télécom a créé et adopté en octobre 2023 un Code de communication responsable. Il a pour vocation de fournir un cadre de référence consolidant les meilleures pratiques déjà en place à l’IMT, en vue de leur généralisation au sein de l’établissement. Ce Code concrétise la feuille de route transition écologique adoptée en 2021, dont l’axe 1 engage tous les niveaux d’organisation. Il est le fruit d’un travail collectif des équipes communication des écoles de l’IMT, à savoir IMT Atlantique, IMT Mines Albi, IMT Mines Alès, IMT Nord Europe, Institut Mines-Télécom Business School, Mines Saint-Étienne, Télécom Paris et Télécom SudParis. Il propose une boite à outils permettant de prendre ses responsabilités dans un contexte de transition écologique, en adéquation avec les recommandations de l’ADEME. Ainsi, dans les supports de communication, des papiers et des encres respectueuses de l’environnement (composition chimique, filière recyclée…) sont dorénavant choisis. Pour tous les travaux d’imprimerie sous traités, des papiers certifiés PEFC™ et des encres à base végétale ne contenant pas de pigment à base de métaux lourds toxiques sont exclusivement utilisés. Les papiers certifiés PEFC™ proviennent de forêts gérées durablement, respectueuses de l’environnement, socialement bénéfiques et économiquement viables. Enfin, l’imprimeur auquel l’école a recours est agréé à la norme Imprim'Vert.
Dans le restaurant de l’école (ouvert au personnel et aux élèves), la politique de l’école est d’augmenter régulièrement la part d’aliments issus de l’agriculture biologique pour atteindre 25% ainsi que la part des aliments achetés en circuits courts, afin d’améliorer l’impact sur l’environnement, sur la santé et sur l’emploi local. A ce jour, les fruits et légumes sont essentiellement achetés à la société « Terre Azur », avec une préférence au bio et au local lorsqu’ils sont proposés. Les pâtes, le riz, les huiles et les légumes secs bio sont achetés à la société « La nature à table ». La viande est exclusivement de provenance française.

C.2. Politique de gestion durable des déchets et lutte contre le gaspillage

C.2.1. Données générales

L’essentiel des déchets produits par l’activité de l’école (hors déchets verts issus de l’entretien des espaces verts) concernent :
-    Déchets courants (DIB, DMA)
-    Déchets triés en vue du recyclage (carton, papier, verre…)
-    Déchets alimentaires de restauration
-    Déchets électriques et électroniques en fin de vie
-    Déchets dangereux des laboratoires
-    Déchets alimentaires de restauration

Cela représente près de 60 tonnes par an de déchets.

Le devenir de ces déchets (recyclage, valorisation organique ou énergétique, stockage…) repose : d’une part sur la politique propre de l’école (décrite dans les § suivants par type de déchets) et d’autre part sur les modalités globales de gestion des déchets sur le territoire (collecte, tri, traitement, valorisation, existence de filières structurées…) : ces modalités sont exposées dans différents documents publics de planification de gestion des déchets, notamment le Plan de prévention et de gestion des déchets non dangereux du Gard. En tenant compte de l’ensemble de ces politiques et des différentes filières de déchets, on estime qu’environ 45% des déchets produits par l’école sont recyclés (soit 26 tonnes), 23% est valorisée énergétiquement (soit 11 tonnes) et 32% est enfouie en installation de stockage (soit 17 tonnes).

C.2.2 Démarches de tri sélectif et de réduction des déchets courants

Des démarches de tri sélectif des déchets de type papier, verre, carton, déchets électriques et électroniques, séparés des ordures ménagères ont été engagées sur certaines parties du campus, selon les déchets. La plupart des machines à café de l’école ont été récemment changées : elles détectent les tasses afin que les personnes puissent utiliser leurs propres tasses, réduisant ainsi l’utilisation de gobelets jetables. Certaines machines utilisent du café en grain, ce qui a permis de réduire le nombre de dosettes. Dans plusieurs bâtiments de l’école, la récolte et le recyclage de dosettes café a été mis en place. Au restaurant, le tri sélectif a été mis en place. Les gobelets café, assiettes jetables et couverts jetables utilisés pour les manifestations extérieures sont tous biodégradables et compostables ; ils sont réalisés en plastique PLA (Acide polylactique) qui est une matière plastique d’origine végétale, utilisant communément de l’amidon de maïs comme matière première. Des sacs en papier sont utilisés pour les sandwichs au cyber et les touillettes café sont désormais en bois. Des sucrières ont été mises en place, ce qui a permis de supprimer les dosettes de sucres emballées. Les pistes de progrès en réflexion concernant le remplacement des serviettes du self et des sacs poubelles actuels par des produits plus écoresponsables, l’abandon des tabliers plastiques jetables en cuisine au profit de tabliers en tissu, le remplacement des produits de lavage actuels par des produits lessiviels bio professionnels et sans pictogramme de danger. Dernièrement, des fontaines à eau alimentées via le réseau d’eau potable et ne disposant pas de distributeur de gobelets ont été installées. Ceci permet d’éviter l’utilisation de bouteilles en plastiques et de gobelets jetables. Une démarche de généralisation du tri du papier dans les bureaux et les salles de classe a été déployée. Pour la récolte des papiers, le choix s’est porté sur une corbeille en carton, produite en France par une petite entreprise, à partir de cartons recyclés. Les plans ci-dessous récapitulent les points de collecte à l’école :


 

C.2.3. Déchets alimentaires et lutte contre le gaspillage

Les déchets du restaurant font l’objet d’un tri avant envoi dans les différentes filières ou élimination. Les huiles de fritures sont collectées par la société montpelliéraine Collecto qui les transforme en biocarburant via une filière spécifique. L’école souhaite par ailleurs réduire le gaspillage alimentaire. À titre d’exemple, face aux pratiques des usagers du restaurant consistant à systématiquement prendre des quantités importantes de pain puis à les gaspiller, l’école a rendu le pain payant (montant modique), ce qui a occasionné un changement de comportement des usagers et produit des effets très positifs : pratiquement aucun morceau de pain n’est désormais gaspillé. Forte de ce résultat encourageant, l’école réfléchit à davantage sensibiliser les usagers à cette problématique du gaspillage d’une façon générale. Une réflexion est également en cours sur les possibilités de réduire le gaspillage à l’occasion de nombreux buffets (pots de départ, évènements divers), en tant compte des contraintes liées à la règlementation sanitaire. Une formation sur le tri a été réalisée pour les agents du service qui à leur tour sensibilisent les élèves au tri et à la lutte contre le gaspillage. Toutes ces mesures ont permis une réduction des déchets de près de 60% au service restauration. Une réflexion est également menée sur la mise en place d’un composteur industriel qui permettrait de réduire considérablement le volume des déchets et de les valoriser pour de la plantation.

C2.4. Prévention et gestion durable des déchets dangereux

Les déchets dangereux sont collectés et traités par des acteurs agréés : produits chimiques, nanoparticules et verrerie souillée (SUEZ), déchets d’activités de soins à risques infectieux et assimilés (VEOLIA), fluides de coupe (CHIMIREC). Les minerais naturellement radioactifs du musée minéralogique ont fait l’objet d’une élimination commandée à l’ANDRA. Le mobilier de stockage de ces minerais a été radiologiquement traité par nettoyage et contrôle. La gestion ponctuelle ou périodique des déchets dangereux est gérée dans le cadre d’un processus RISQUES dédié et certifié ISO 9001-V2015. GPC© est une application informatique de gestion des produits chimiques (créée à Alès) adaptée à toutes les écoles des mines, permettant de gérer les stocks de produits chimiques en temps réel. Outre les aspects de gestion, elle prend en compte les informations de sécurité (fiches sécurité et toxicologiques) qu’impose la réglementation relative à l’utilisation des produits chimiques, d’une part, et assure des liaisons vers la médecine de prévention (renseignement et suivi des fiches d'exposition), d’autre part.  En outre, GPC© est indispensable, consécutivement, à : la déclaration R-Nano du Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie ainsi qu’à la déclaration Telescope de la Mission nationale de contrôle des précurseurs chimique de la Direction générale des entreprises (Ministère de l’économie et des finances).

Actuellement nous stockons 3589 produits chimiques différents répartis dans 5998 flacons. En cas de déversement majeur de produits chimiques, la société ATO VEOLIA est en capacité de réaliser le pompage dans le bassin de rétention du site de Croupillac. Concernant les déchets d'équipements électriques et électroniques (D3E), une procédure de tri est mise en œuvre et la collecte est faite par l’éco-organisme Ecologic (agréé par l’État) qui assure le traitement et la valorisation des déchets. Par ailleurs, la période de renouvellement des ordinateurs a été allongée à 5 ans au lieu de 3 précédemment. Les matériels anciens des laboratoires ne sont plus systématiquement éliminés mais, lorsqu’ils sont encore opérationnels, donnés à des universités de pays du Sud qui en font la demande.