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Partage d’expérience à travers une table ronde sur les défis environnementaux, énergétiques et des risques

Vendredi 19 janvier 2024, les élèves-ingénieurs de 3e année du département I2ER (Environnement, Energie et Risques), les étudiants du master SIE (Sécurité Industrielle et Environnement) et les membres du LSR (Laboratoire des Sciences des Risques) étaient réunis pour assister à une table ronde sur le thème : « Transition écologique et enjeux dans les domaines de l’environnement, de l’énergie et des risques : défis relevés, défis à relever, quelles actions et pistes d’action ».

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Notre quotidien est rythmé par les constats de la crise écologique et la nécessité de changer nos modes de vie : urgence climatique, effondrement de la biodiversité, multiplication de la fréquence et de l’intensité des catastrophes liées au dérèglement climatique, rapports du GIEC, adaptation/atténuation, mix énergétique, sobriété, décarbonation ; ces mots nous sont à présent coutumiers mais comment aider nos étudiants à se projeter dans leurs futurs rôles d’ingénieurs ? IMT Mines Alès s’engage dans cet accompagnement et s’est donné comme Raison d’être d’offrir aux élèves les meilleures chances de s’accomplir professionnellement pour être des acteurs responsables du développement de la Nation en préservant les richesses de la Planète. Pour permettre aux étudiants de se projeter professionnellement, la chaire PréGéRis (Prévention et Gestion des Risques) en partenariat avec le groupe Willis Towers Watson (https://chairepregeris.wp.imt.fr/) propose un cycle de conférences afin de les accompagner dans la projection de leur rôle d’ingénieurs dans un monde en mutation.

Comment les métiers des domaines de l’environnement, de l’énergie et des risques s’engagent-ils déjà dans les transformations écologiques ? Comment ces transformations en cours impactent-t-elles les compétences et le rôle des ingénieurs ? Comment bascule-t-on d’un mode de fonctionnement (système productiviste) à un autre (soutenabilité et durabilité) ? Quels problèmes cela peut-il poser ? Par exemple, remplacer les énergies fossiles par des énergies renouvelables sans modifier les comportements et les consommations ne permettra pas d’améliorer la situation écologique.

Pour alimenter ces discussions, nous avons eu l’honneur d’accueillir trois invités :

  • Lolita ARRIGHI, cheffe du service territorial d’Alès, Direction Départementale des Territoires et de la Mer du Gard
  • Laurent DUBUS, expert et scientifique principal en matière de météo et de climat, Réseau de transport d'électricité
  • Arnaud VESTIER, directeur du service urbanisme, prospective, environnement, Régie des eaux de Montpellier Méditerranée Métropole

Le point de vue des politiques publiques, par la voix de Madame Arrighi, a permis d’aborder les questions de cadre règlementaire et d’évolution de ce cadre au regard de la transition écologique et de la spécificité du territoire Gardois, avec notamment l’exemple du développement des énergies renouvelables. Monsieur Dubus a mis en évidence la relation entre climat, technologie et prospective, à travers la politique de développement et de recherche de RTE (Réseau de Transport d’Electricité). Et Monsieur Vestier a présenté les enjeux et actions de la régie des eaux de Montpellier en matière de sobriété hydrique, en mettant l’accent sur la nécessité de travailler en coopération avec les consommateurs. La table ronde s’est conclue avec quelques conseils formulés par les invités pour soutenir une ingénierie compétente : entretenir une vue systémique des problèmes/solutions, apprendre à se parler et se comprendre pour travailler ensemble, entretenir sa curiosité, ou encore, intégrer les usagers dans les transformations mises en place. Pour finir le public a pu poser des questions aux conférenciers afin de prolonger les discussions et préciser certains points comme l’inadéquation des éoliennes sur le territoire du Gard en raison d’une faune rare et des nombreux radars aériens, la prise en compte de l’évolution du climat dans le choix des matériaux pour les nouvelles constructions dans le réseau de transport d’électricité ou l’apport des sciences humaines pour prendre en compte le point de vue des consommateurs dans la transformations des usages de la ressource en eau.