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ODD 13 : Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques

À travers ses activités de recherche, de formation et d'innovation, IMT Mines Alès contribue à la réalisation de l'ODD 13


RAPPORT 2023

Notre établissement, fortement ancré dans son territoire, s’engage à renforcer la résilience et la capacité d’adaptation des pays face aux aléas et catastrophes climatiques, notamment en amenant les différents acteurs à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

IMT Mines Alès s’engage avec toutes ses parties prenantes et toutes ses énergies dans la lutte contre le changement climatique

A.    Formation

A.1. Dans les formations d’ingénieur

IMT Mines Ales, a mis en place des actions de sensibilisation en septembre 2023 une journée « rentrée climat » a été organisées auprès des étudiants de première année de formation généraliste et de formation par apprentissage. Plus de 400 personnes ont participé à cet évènement. La Fresque du climat (ateliers ludiques basés sur les rapports du GIEC) leur permet d’être sensibilisés aux changements climatiques et d’en percevoir la complexité. Cette rentrée climat s’est déroulée grâce à l’animation d’une trentaine de fresqueurs (Enseignants-chercheurs et personnels de l’établissement formés à l’animation de l’évènement) de la fresque du Climat. Intégrée dès le premier semestre du cursus d'ingénieur généraliste, la formation à l'éthique de l'ingénieur a été enrichie par l'introduction de modules dédiés aux enjeux climatiques et à la transition énergétique. Ces enseignements, renforcés par des débats et des études de cas réels, sensibilisent les futurs ingénieurs aux défis contemporains et à leur responsabilité sociétale.

Les « Ateliers responsabilité sociétale et environnementale », co-animés par des étudiants de différentes années, ont été repensés en 2023 pour favoriser une approche plus collaborative et interdisciplinaire. Ces ateliers s'appuient sur des partenariats avec des entreprises locales et des associations engagées dans la transition écologique. Au sein du département Environnement, Energie et Risques est proposée l’option Risques naturels et industriels. Dans cette option d’excellence, les risques liés aux aléas du changement climatique et à l’origine de catastrophes naturelles sont abordés. La notion de Fonctionnement des hydrosystèmes et modélisation hydrologique est enseignée. Le Module « Physiques des phénomènes dangereux » présente plusieurs risques naturels comme le risque inondation, gravitaire, sècheresse, incendies de forêt, sismique ou tsunami. Ces phénomènes sont expliqués en détail avec présentation des causes et des conséquences ; ainsi que des méthodes de modélisation. L’analyse de maitrise de risques, urgence et gestion de crise fournit aux étudiants les outils pour identifier, évaluer et hiérarchiser les risques d’un système donné et de comprendre les concepts de base de gestion de crise.

Une chaire d’enseignement dédiée à la prévention et à la gestion de risques : en 2022, Willis Tower Watson (WTW) en France et IMT Mines Alès ont lancé, pour une durée de 3 ans, une Chaire d’enseignement dédiée à la prévention et à la gestion de risques (PréGéRis). Le changement climatique et son impact sur nos territoires va nécessairement entrainer des modifications considérables de nos sociétés pour anticiper et évaluer les conséquences humaines, environnementales mais aussi économiques des catastrophes naturelles et industrielles. C’est dans cette optique qu’a été mise en place la Chaire avec WTW pour permettre aux élèves ingénieurs d’IMT Mines Alès et du Mastère spécialisé « Sécurité Industrielle et Environnement » de mieux comprendre les politiques d’adaptation face aux changements globaux et d’élargir leurs champs de compétences dans le domaine de la prévention et de l’indemnisation des risques.

A.2. Dans les masters, masters internationaux et les doubles-diplômes

À IMT Mines Alès, plusieurs masters ou doubles-diplômes inscrivent leurs enseignements au cœur de la responsabilité sociétale et du développement durable:

  • Master international DAMAGE « Disaster management and environmental impact » co-accrédité avec l’université de Nîmes
  • Double-diplôme « Science & Numérique pour la Santé » avec l’Université de Montpellier
  • Double-diplôme Ingénieur d’IMT Mines Alès et Diplôme national de Master en « Sciences de l’eau » de l’Université de Montpellier, pour le parcours « Hydrologie, Risque, environnement » et parcours « Eau, contaminant, Santé » (couramment appelé « Eau & Environnement »)
  • Double-diplôme « Chimie & Environnement » opéré conjointement avec l’école nationale supérieure de chimie de Montpellier
  • Double diplôme « Innovation en biotechnologie », opéré conjointement avec le master Biologie santé des universités de Montpellier et de Nîmes
  • Par ailleurs, un parcours international du master Sciences de l’eau, porté par IMT Mines Alès, co-accrédité avec l’université de Montpellier, est en préparation.

À titre d’exemple, les unités d’enseignement du master international DAMAGE, enseigné tout en anglais et visant essentiellement des élèves internationaux, sont notamment :

  • Risk assessment methods (Disaster management, consequence evaluation, vulnerability)
  • Humanitarian emergencies and assistance
  • Human and social sciences (population in disaster situations, environmental psychology)
  • Emergency Medicine and public health
  • Information technologies and public health…

L’école propose également un double-diplôme Ingénieur d’IMT Mines Alès et master « Sciences de l’eau » de l’Université de Montpellier, avec notamment le parcours « Hydrologie, Risque, environnement » et le parcours « Eau, contaminant, Santé » (double diplôme couramment appelé « Eau & Environnement »).

B.    Recherche

B.1. Unité de recherche LSR, équipe EUREQUA

L’équipe Etude des Risques et Qualité de l’air « EUREQUA » s'intègre dans une démarche de prévention, de protection et de gestion de crise, dans le cadre d'accident majeur, de catastrophe naturelle ou de risques chroniques liés à la qualité de l’air. Ils recouvrent l'étude des paramètres qui conduisent à des situations à risque, l'évaluation des conséquences en situation de crise et la proposition de solutions pour limiter les impacts sur l'homme et l'environnement.

Dans la partie risques naturels, les démarches proposées sont:

  • L’étude des aléas, dans le but de développer et d'optimiser des outils opérationnels de prévision des phénomènes (feux de forêts, sécheresse et inondations). Cet axe de recherche s'effectue en collaboration avec les principales institutions concernées tels que les Services Départementaux d'Incendie et de Secours (SDIS), le Service de Prévision de Crue, le SCHAPI (Service Central Hydrométéorologique pour la prévision des Inondations) et Météo France ;
  • L’évaluation de la vulnérabilité, d’un enjeu ou d’un système social ou sociotechnique permet de traduire la fragilité de cet enjeu face à un aléa et d’en évaluer sa capacité de réponse face à la crise. Dans ce contexte, l’équipe EUREQUA s’intéresse aussi à la résilience de ce système et à sa capacité à récupérer un fonctionnement normal suite aux conséquences d’un aléa. Ces recherches sont menées en relation avec les acteurs concernés, à savoir entre autre, les SDIS, la DIREN, collectivités locales, etc. ;
  • La compréhension des mécanismes liés aux crises naturelles et à la structure des organisations impliquées ainsi que la capacité de ces organisations à faire face par le développement de méthodes, modèles et outils spécifiques à la crise ainsi que par la détection de signaux faibles précurseurs à la crise. Enfin, le dernier point se concentre sur l’apprentissage organisationnel au moyen de stratégies innovantes de formation à la gestion de crise et de la prise en compte du retour d’expérience.

Exemple d’un projet en 2023 :
Projet PRECISION : ce projet co-financé par l’Europe, la région AURA et le département du Vaucluse, coordonné par l’école des Mines de Saint-Etienne en collaboration avec IMT Mines Alès, la Rotonde et les Petits Débrouillards, a permis d’adapter des dispositifs de simulations à destination des professionnels et de créer un jeu sérieux qui s’appelle Cit’in Crise. C’est un simulateur de gestion de crise inondation, qui permet au grand public, scolaire ou adulte, d’appréhender la gestion d’une inondation sur un territoire fictif, celui de la commune de

Fassalo. En outre, ce dispositif a pour ambition de sensibiliser le citoyen, premier maillon de la chaine de sécurité civile à l’apparition d’un aléa naturel fréquent : l’inondation. Il existe d’ores et déjà plusieurs versions de ce dispositif, afin de pouvoir prendre en compte les spécificités locales. La première version a été produite pour le territoire du Rhône, puis une version a été imaginée pour le territoire de la Gironde à la demande du conseil départemental et bientôt une version Wallonne permettra à nos voisins belges de bénéficier de cet outil de sensibilisation.

B.2. Unité de recherche LSR, équipe ISOAR

L’équipe ISOAR (Ingénierie des systèmes et des organisations pour les activités à risques) travaille également sur la science du risque à la croisée des sciences de l’ingénieur et des sciences humaines et sociales. Elle développe des méthodes, des modèles et des outils pour accompagner un collectif d’acteurs multi métiers à mener à bien des activités dites à risque nécessaires tout au long du cycle de vie d’un système dit d’intérêt (un système de transport, une organisation ou une infrastructure critique) de sa conception jusqu’à son démantèlement en passant par sa production et son exploitation. Ces activités sont réputées à risques car elles nécessitent d’impliquer et de responsabiliser toutes les parties prenantes impliquées, concernées ou impactées par ce système d’intérêt. Il faut donc aider ces acteurs et savoir procéder de manière collaborative, à progresser en confiance, le tout en promouvant la modélisation et le partage de modèle du système d’intérêt. Le but est d’arriver à minimiser les risques. Ce sont des risques liés à la nature des activités : erreurs, oublis, incohérences de points de vue ou incomplétudes dans une modélisation, mauvaise prise en compte de besoins des parties prenantes par exemple en termes de sureté ou de résilience attendue du système d’intérêt. Ce sont aussi des risques liés au contexte dans lequel ces activités se déroulent : économiques, sociaux ou encore liés à des facteurs organisationnels et humains, environnementaux ou légaux.

Exemple d’un projet en 2023 :
AFPCNT Prestations 2022-2024 : L’AFPCNT est l’Association Française pour la Prévention des Catastrophes Naturelles et Technologiques. Cette action est organisée en deux volets. Le premier consiste à sensibiliser les élus d’Alès Agglomération à la gestion de crise en les faisant participer à des simulations d’inondation au moyen du simulateur Cit’in Crise d’IMT Mines Alès. Cette action de sensibilisation prolongée d’une conférence vient compléter des actions de formation initiées par Alès Agglomération. Le second volet consiste à sensibiliser un public d’enfants à la gestion de crise inondation. Cette action est mise en œuvre à deux reprises en centre aéré pour des groupes constitués d’une trentaine d’enfants âgés de 10 ans et plus.

C.    Gestion environnementale du campus

La politique de l’école consiste à réduire son empreinte carbone totale. Pour cela, et conformément à l’article 75 de la loi de Grenelle II de 2010, l’école réalise régulièrement un bilan de ses émissions de gaz à effet de serre (GES). L’ADEME et l’Association Bilan Carbone (ABC) ont développé une méthode, appelée « Bilan Carbone », qui propose la définition et la mise en oeuvre d’une démarche de progrès en matière de GES, d’évaluation et de réduction des GES pour les organisations. L’école s’est fondée sur cette méthodologie pour estimer ses émissions et identifier des priorités d’action afin de réduire son empreinte carbone. Cette démarche a été menée en co-construction avec des élèves. Les résultats de 2022 (d’après le Bilan Carbone initié à l’échelle de l’Institut Mines-Télécom en 2023-2024) par postes agrégés sont exposés ci-dessous (en « tCO2e » pour « tonne équivalent CO2 ») :


Émissions de GES par poste, et poids dans le bilan global d’IMT Mines Alès (source : ALTEREA)

Le principal poste d’émissions de gaz à effet de serre de l’IMT Mines Alès concerne le poste Achats de biens et de services, qui représente 34% des émissions totales. Le second poste le plus émetteur est celui des Déplacements (24% des émissions totales), suivi des postes Énergie des bâtiments et Immobilisations qui représentent respectivement 22% et 18% des émissions totales. Les postes Déchets et Fret représentent ainsi 2% et moins de 1% des émissions globales, tandis que le poste Climatisation est nul en raison de l’absence de fuite de fluide frigorigène constatée à l’IMT Mines Alès.


Répartition des émissions de GES par poste d’émissions et par école de l’IMT (source : ALTEREA)

Conformément aux objectifs européens et nationaux, IMT Mines Alès, se fixe comme ambition d’atteindre la neutralité carbone au niveau de toutes ses émissions d’ici 2050. Pour rappel, l’article 4 de l’Accord de Paris reprend les termes suivant : « En vue d'atteindre l'objectif de température à long terme [...], les Parties cherchent à parvenir au plafonnement mondial des émissions de gaz à effet de serre [...], et à opérer des réductions rapidement par la suite conformément aux meilleures données scientifiques disponibles de façon à parvenir à un équilibre entre les émissions anthropiques par les sources et les absorptions anthropiques par les puits de gaz à effet de serre au cours de la deuxième moitié du siècle [...] ».